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Toronto

Ontario

Québec

États-Unis

contexte

Toronto, la plus grande ville du Canada et la capitale de l’Ontario, est un centre économique et culturel majeur. Située au bord du lac Ontario, elle se distingue par sa diversité culturelle et son engagement envers le développement durable. Avec plus de trois millions d’habitants, Toronto fait face à certains défis de  densification, de mobilité durable et de résilience climatique.

Figure 4 : Carte de localisation de Toronto (Source : auteures, 2024)

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Lac Ontario

Figure 5 : Carte de localisation de Port Lands (Source : Boundless Maps, 2024)

Le quartier de Port Lands, situé à l’embouchure de la rivière Don, constitue l’un des plus vastes espaces post-industriels en transformation à Toronto. 

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Anciennement dominé par des activités portuaires et industrielles, ce quartier s’étend sur environ 400 hectares. Longtemps sous-utilisé et vulnérable aux inondations, il est aujourd’hui au cœur d’un projet de revitalisation. Visant à réconcilier ses usages industriels passés avec des besoins écologiques, sociaux et économiques de la ville, celui-ci comprend des phases axées sur la résilience climatique, la renaturation et la création de nouveaux espaces publics.

Figure 6 : Évolution du littoral de Toronto (Source : Waterfront Toronto, 2017) 

L’identité des Port Lands est marquée par le mélange entre héritage industriel et renaturation. Les infrastructures portuaires existantes sont réinterprétées comme éléments de design urbain pour coexister avec les projets d’espaces naturels conçus pour reconnecter la ville aux écosystèmes. Le dialogue entre nature et industrie crée un paysage hybride entre mémoire du lieu et usages contemporains.

Figure 7 : Cherry Beach (Source : Tanya Mok, BlogTO, 2019)

Figure 8 : Tommy Thompson Park (Source : Waterfront Toronto, 2024)

Figure 9 : R.L. Hearn Generating Station (Source : ERA Architect, 2024)

19e - début du 20e siècle

Les tentatives de gestion de la rivière et du marais à l'aide de brise-lames et de canaux ont échoué et entraîné de nouvelles complications.

1912

La Commission du port de Toronto a prévu de transformer le marais en zone industrielle, en réorientant les voies d'eau et en procédant à d'importants remblayages.

1950

La construction de l'autoroute Gardiner obstrue l'accès à la rivière Don, en bloquant l'embouchure de la rivière avec des rampes et des ponts.

1999

Les gouvernements du Canada, de l'Ontario et de Toronto annonce de former le Toronto Waterfront Revitalization Task Force qui crée et met en place Waterfront Toronto pour mener à bien la revitalisation du bord de l'eau.

2017

La construction du projet commence en décembre de cette année

1922

200 hectares de nouveaux terrains ont été créés sur le marais, et d'autres suivront, entraînant une occupation industrielle rapide au lieu des parcs et des résidences d'été prévus.

Paysage d'origine

Le marais d'Ashbridges Bay était la plus grande zone humide naturelle des Grands Lacs. Une zone humide fertile, un lieu de pêche et un important lieu de rassemblement pour les peuples autochtones qui vivaient et voyageaient dans la région.

historique

Figure 10 : Ashbridge's Marsh looking northeast (Source : City of Toronto Archives, 1909)

Figure 11 : Hanlan's point and street car loop (Source : City of Toronto Archives, 1929)

Figure 12 : Port Lands (Source : Toronto Society of Architects, 2024)

morphogenèse

Figure 13 : Maps of the urban growth of the City of Toronto (Source : Toronto Transforms, 2014)

Au début du 20e siècle, le centre-ville de Toronto se développe tandis que les zones environnantes sont majoritairement occupées par des fermes. Entre 1951 et 1971, Toronto a connu une phase d'étalement urbain, marquée par l'expansion des banlieues. À partir de 1971, la ville a entamé une période de densification, favorisant une utilisation plus efficace de l'espace urbain. Aujourd'hui, Toronto, située sur les rives du lac Ontario et traversée par la rivière Don, est la plus grande ville du Canada. Avec une population de 3 026 000 habitants en 2022, la ville s’étend sur une superficie de 630,2 km², dont 356 hectares sont les terrains portuaires.

ENJEUX

NATURE ET ENVIRONNEMENT

Le plan se concentre sur l'amélioration de la structure et de la fonction des écosystèmes et sur la connexion des zones naturelles et semi-naturelles par le biais de nœuds et d'îlots afin d'améliorer la connectivité de la biodiversité.

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Le nettoyage des sols contaminés et la naturalisation de l'embouchure de la rivière Don permettront de créer cinq hectares d'habitat terrestre dans le réseau de vallées fluviales aménagées, ainsi que de créer et d'améliorer 14 à 15 hectares d'habitat aquatique. Ces travaux relieront les terrains portuaires à un réseau de 195 hectares de parcs, de zones humides et de marais dans le réseau de ravins, créant ainsi un débouché plus sain et plus naturel pour la rivière Don et un nouvel habitat pour les poissons, les oiseaux et d'autres espèces sauvages.

Figure 14 : Port Lands Urban Mosaic (Source : City of Toronto, 2017)

Figure 15 : A photo from 1947 showing the oil tanks in the Port Lands (Source : Waterfront, 2017)

GESTION DE L'EAU : INONDATIONS ET INFRASTRUCTURES

La gestion des inondations représente un défi majeur pour Toronto, une ville où l’urbanisation rapide exacerbe les risques liés aux crues. Les inondations, amplifiées par les pluies et le débordement de cours d’eau comme la rivière Don, menacent les infrastructures, mais aussi la sécurité des habitants et la qualité des écosystèmes urbains. La ville s’est munie d’un plan d’intervention à long terme en matière de qualité de l’eau et de protection de l’environnement, le WWFMP ( Wet Weather Flow Master Plan).

 

Les principaux objectifs du WWFMP comprennent l’amélioration de la qualité de l’eau le long des rives, des plages et des cours d’eau, la protection des infrastructures d’égout et d’eau vulnérables de la ville contre l’érosion et la réduction du risque d’inondation des propriétés privées et municipales en cas de temps extrêmement pluvieux. Ces mesures visent à renforcer la résilience de Toronto face aux changements climatiques, tout en transformant la gestion de l’eau en un moteur de régénération écologique et sociale pour l’ensemble du territoire urbain.

Figure 16 : Carte de la zone inondable de Port Lands (Source : Jack Landau, BlogTO, 2023)

MOBILITÉ

La mobilité urbaine durable est au cœur des objectifs de Toronto, reflétant son engagement envers une ville plus connectée et écologique. À long terme, l’objectif pour les Port Lands est que 85 % des déplacements se fassent par des modes de transport durables. Pour y parvenir, le projet privilégie les transports en commun grâce à des voies réservées sur les principales artères, améliorant ainsi leur efficacité et leur accessibilité. Des pistes cyclables surélevées et séparées, ainsi que des sentiers polyvalents, encouragent les déplacements actifs tout en assurant la sécurité des cyclistes et piétons. De larges trottoirs accessibles et dégagés favorisent une expérience piétonne agréable et inclusive, renforçant la convivialité des espaces publics et l’adoption de modes de transport actifs dans le cadre d’un environnement urbain durable.

Figure 17 : Carte du réseau de transport (Source : City of Toronto, 2017)

DÉVELOPPEMENT DE QUARTIERS ET D'HABITATIONS

Toronto fait face à des enjeux en matière d’accès au logement abordable et à la disponibilité de services de proximité dans le contexte de croissance urbaine. La revitalisation des Port Lands représente une opportunité de répondre à ces défis en créant des quartiers inclusifs qui atténuent les disparités sociales et économiques. L’accès à des logements abordables est essentiel pour maintenir une diversité démographique et éviter la gentrification excessive. À cet effet, 20 % des unités résidentielles, dont 2 700 sur l’île Villiers, seront allouées à des logements locatifs abordables. En parallèle, le projet intègre l’implantation de services essentiels et d’infrastructures communautaires, comme des écoles, des espaces de santé, des commerces de proximité et des lieux de rencontre. Cette approche globale vise à bâtir des quartiers mixtes et durables, où l’équité sociale et l’accessibilité aux services sont priorisés.

Figure 18: Plan des infrastructures communautaires (Source : City of Toronto, 2017)

EMPLOIS ET CROISSANCE ÉCONOMIQUE

Toronto cherche la création d’emplois stables, tout en répondant aux pressions exercées par l’évolution rapide de son tissu urbain. La revitalisation des Port Lands met l'accent sur la mixité d’usages en intégrant des espaces commerciaux et de production. Cette approche vise à diversifier les opportunités économiques. Parmi les initiatives prévues, l’aménagement d’un studio de cinéma et d’autres espaces de production contribue à attirer des industries créatives et manufacturières. Il est visé de créer 6 600 nouveaux emplois directement dans le quartier. Le projet participe donc à la croissance économique.

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Figure 19: Basin Media Hub, futur projet de pôle de télévision et de médias numériques. (Source : CreateTO, 2024)

© 2024 | Design urbain : Concepts et méthodes

Professeur : Geneviève Vachon

Par Duaa Alzouman, Jade Blais, Elisabeth Gagnon et Alicia Laplante

École d'architecture de l'Université Laval

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