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robustesse & wsud

Les aspects liés au Water Sensitive Urban Design (WSUD) du projet de revitalisation des Port Lands à Toronto répondent efficacement au critère de robustesse de Bentley et al. La robustesse, définie comme la capacité d’un espace à accueillir une variété d’activités et d’usages dans le temps, est applicable aux solutions hydriques intégrées dans le projet.​

Figure 25 : Illustration robustesse (Source : Bentley et al, 1985)

​La naturalisation de l'embouchure de la rivière Don et la restauration des zones humides atténuent les risques d'inondation sur 290 hectares de terrain tout en créant des espaces multifonctionnels qui peuvent évoluent au fil des saisons et des années et ainsi répondre aux besoins changeants des utilisateurs. Plusieurs espaces gèrent les inondations en adoptant des stratégies d'acceptation, d'adaptation ou de prévention. On y trouve des bassins, des ponts, des surfaces perméables, et d'autres aménagements similaires permettant de répondre aux changements climatiques.

Figure 26 : Carte de la programmation des parcs et de la rivière (Source : City of Toronto, 2017)

Des éléments tels que des parcs, des rigoles biologiques, des toits verts, des canaux ouverts, des zones humides et des bassins de rétention des eaux pluviales capturent et gèrent les eaux de pluie, réduisant ainsi la pression exercée sur les systèmes de drainage traditionnels. Ces solutions permettent également d'atténuer les effets de l'îlot de chaleur urbain pendant les vagues de chaleur, tout en améliorant la valeur esthétique et récréative de la zone. L'eau de pluie récupérée par les toits verts est dirigée vers les zones humides ou collectée pour l'irrigation des parcs, ce qui illustre la multifonctionnalité de la conception.​

Figure 27 : Fiches de systèmes de gestion de l'eau (Source : City of Toronto, 2017)

Figure 28: Vue imaginée Don Valley River (Source : WSP, 2024)

​Tous ces éléments, de la rivière naturalisée aux zones humides restaurées, les parcs et les sentiers, assurent une fonction naturelle. Ils génèrent un habitat pour la flore, la faune et les espèces aquatiques, une beauté naturelle, des possibilités d'éducation et des activités récréatives telles que la promenade, le vélo, la pêche récréative, le kayak, canoë, raquettes, ski de fond, le patinage, etc. Ils combinent des caractéristiques esthétiques, récréatives et environnementales, créant ainsi des espaces dynamiques et robustes qui concilient les besoins actuels et la flexibilité pour des utilisations futures.

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À l'échelle globale, la combinaison des systèmes de WSUD avec un réseau d'égouts plus traditionnel réduit la pression sur ce dernier tout en répondant efficacement au besoin d'évacuation des eaux des différentes zones. Cependant, il convient de souligner que ces systèmes sont souvent concentrés autour d'îlots plus denses, ce qui limite leur adaptabilité. Par exemple, ils ne permettent pas toujours qu'un îlot change d'affectation, comme le passage d'un quartier résidentiel à une zone plus dense, sans nécessiter de réaménagement préalable.

zone de cinéma

Figure 29 : Cartes des systèmes de gestions de l'eau (Source : City of Toronto, 2017)

Cette conception robuste garantit une résilience à long terme en répondant aux défis climatiques tels que les conditions météorologiques extrêmes et la montée du niveau des eaux. En intégrant le WSUD dans les équipements collectifs, le projet soutient un environnement urbain durable, adaptatif et régénérateur qui s'aligne sur les principes d'une ville regénérative. Ces caractéristiques améliorent l'habitabilité, la fonctionnalité et la résilience des Port Lands.

variété & ville biophilique

La variété, qui fait référence à la diversité des expériences offertes par un lieu, est au cœur de la conception biophilique des Port Lands, intégrant une variété d'espaces et d'expériences pour créer un environnement urbain dynamique. Les terrains portuaires sont conçus comme une série de quartiers, chacun avec une identité distincte, offrant des espaces résidentiels, commerciaux, industriels, récréatifs et naturels. Des paysages de rue variés, allant d'avenues urbaines vertes et animées et de rues partagées à des rues locales étroites et tranquilles et à des corridors verts, offrent différentes échelles spatiales et expérientielles tout en proposant une variété de modes de transport.​

Figure 30 : Illustration variété (Source : Bentley et al, 1985)

Figure 31 : Vue imaginée Don Valley River (Source : WSP, 2024)

Figure 32 : Diagramme des zones de parc (Source : City of Toronto, 2017)

​Les terrains portuaires concilient le développement urbain et la restauration écologique grâce à une conception biophilique. Les paysages naturalisés, tels que la vallée de la rivière Don, sont intégrés au tissu urbain, favorisant la biodiversité tout en améliorant la variété esthétique et fonctionnelle. Les espaces verts comme le parc McCleary, le parc du Promontory et le Don greenway offrent une richesse sensorielle grâce à des plantes indigènes et saisonnières qui évoluent au fil des saisons, offrant des expériences fraîches tout au long de l'année. Ces espaces offrent diverses activités, depuis les loisirs actifs et les promenades jusqu'à l'observation de la faune et de la flore, en passant par des moments de contemplation tranquille.​

Figure 33 : Carte des usages (Source : City of Toronto, 2017)

Figure 34 : Carte des espaces verts  (Source : City of Toronto, 2017)

​La préservation du patrimoine et des sites industriels, ainsi que des éléments naturalisés, raconte l'histoire de l'évolution des terrains portuaires, alliant patrimoine culturel et renouvellement de l'environnement. La diversité des caractéristiques écologiques et des utilisations favorise un lien plus profond entre les humains et la nature, offrant des activités réparatrices et engageantes qui enrichissent la vie de la communauté.

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Dans l'ensemble, l'intégration de la conception biophilique dans les terrains portuaires offre une variété de caractéristiques et d'utilisations écologiques, renforçant la connexion humaine à la nature, offrant une gamme d'activités réparatrices et engageantes. Cette variété favorise des expériences urbaines inclusives en répondant à des besoins démographiques et culturels variés, en encourageant l'interaction sociale et l'éducation écologique, contribuant ainsi à une vie communautaire dynamique.

Figure 35 : Vue imaginée de Port Lands (Source : Michael Van Valkenburgh Associates Inc, 2018)

lisibilité & ville biophilique

Les aspects biophiliques du projet de revitalisation des Port Lands à Toronto s'alignent avec les critères de lisibilité décrits par Bentley et al. La lisibilité, définie comme la capacité d'un lieu à être facilement compris et navigué est renforcée par l'intégration des principes de conception biophilique. Le projet crée une structure claire et navigable en s'appuyant sur des éléments biophiliques tels que des corridors écologiques, des parcs et des espaces naturalisés, qui fournissent des chemins intuitifs et des points d'ancrage visuels.

Figure 36 : Illustration lisibilité (Source : Bentley et al, 1985)

Des quartiers distincts aux caractéristiques uniques améliorent la cartographie mentale et l'orientation, tandis qu'un réseau de rues quadrillées offre un sentiment de clarté et d'organisation. Les vues sur la ligne d'horizon de Toronto et sur l'eau renforcent l'orientation spatiale, complétées par des points de repère tels que la Hearn Generating Station, le McCleary Park (commissioners transfer station) et la rivière Don naturalisée. Ces éléments servent de points de référence, renforcent la lisibilité de la zone en évitant une trop grande uniformité du paysage.

Figure 37 : Vue imaginée des points de repères (Source : City of Toronto, 2017)

Figure 38 : Vue imaginée des points de repères (Source : City of Toronto, 2017)

Les éléments biophiliques définissent les limites des terrains portuaires avec les zones humides, les forêts et les plages et créent des expériences sensorielles mémorables. Les sons naturels, tels que l'écoulement de l'eau sur la rivière Don, et les éléments tactiles, tels que les matériaux naturels dans les sentiers et les sièges, améliorent encore l'orientation, forgeant un lien profond entre la nature et l'environnement urbain.

Figure 39 : Points de repères (Source : City of Toronto, 2017)

Figure 40 : Points de vues (Source : City of Toronto, 2017)

perméabilité & tod

La perméabilité, définie comme la facilité de circulation des personnes et des véhicules dans un environnement urbain, est un aspect clé du projet de revitalisation des Port Lands à Toronto. Ce projet répond efficacement au critère de perméabilité décrit par Bentley et al. en proposant une grille fine de rues publiques avec des îlots plus petits pour maximiser la connectivité et offrir de multiples options de déplacement entre les destinations. Dans une optique de développement axé sur les transports en commun, la perméabilité met l’accent sur les zones accessibles à pied ou à vélo, grâce à un réseau quadrillé avec de nombreuses intersections, des transports en commun fréquents et de qualité, ainsi qu’un réseau piétonnier et cycliste extensif, rendant la zone très connectée.

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Figure 41 : Illustration perméabilité (Source : Bentley et al, 1985)

L’ajout de nouvelles rues et de ponts améliore les liens entre les Port Lands et le reste de Toronto. Le réseau cyclable, comprenant des passerelles dédiées aux cyclistes et aux piétons, renforce cette connectivité, notamment pour les non-motoristes. De plus, la construction d’une nouvelle ligne de tramway traversant les Port Lands assure une connexion rapide et de qualité avec le réseau de métro et de tramways existant.

Figure 42 : Chemins existants (Source : City of Toronto, 2017)

Figure 43 : Nouveau réseau routier (Source : City of Toronto, 2017)

​En matière de marchabilité, l’île de Villiers sera accessible en 5 à 10 minutes de marche, grâce à des voies étroites conçues en fonction du rôle et de la fonction de chaque rue. De larges trottoirs dégagés et accessibles seront aménagés pour encourager la marche et dynamiser le domaine public des terrains portuaires. Des éléments tels que des bancs, un éclairage adapté, des protections contre les intempéries, des poubelles, des conteneurs de recyclage et des œuvres d’art public viendront enrichir l’expérience piétonne. Pour les cyclistes, le projet prévoit des pistes cyclables surélevées et physiquement séparées, ainsi que des sentiers polyvalents dans les rues principales, assurant un réseau bien connecté, robuste et sécurisé. Ce type de piste sera également encouragé dans les autres rues principales afin de garantir une cyclabilité optimale dans le quartier.

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Figure 44 : Vue imaginée du réseau de transport (Source : City of Toronto, 2017)

Figure 45 : Carte de connexion de la ville (Source : Michael Van Valkenburgh Associates Inc, 2024)

Enfin, le service de transport en commun sera renforcé avec des emprises réservées sur Cherry Street, Commissioners Street et Broadview Avenue. Des pôles d’échange intégrés, conçus pour être favorables aux piétons, seront aménagés aux points de convergence des itinéraires de transport en commun, s’intégrant harmonieusement à l’aménagement des rues et des places environnantes.

© 2024 | Design urbain : Concepts et méthodes

Professeur : Geneviève Vachon

Par Duaa Alzouman, Jade Blais, Elisabeth Gagnon et Alicia Laplante

École d'architecture de l'Université Laval

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